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D'la couleur dans la grisaille de la vie.

Mercredi 22 février 2012 à 23:05

 

Je ne saurais dire pourquoi cette impression, pourquoi ce sentiment. Mais depuis quelques années, depuis que nos chemins se sont séparés, elle me tient aux tripes. Comme une peur, comme un mauvais rêve. Quelque chose de latent, qui arrive sournoisement.
Et ne me demande pas pourquoi. Parce qu’à ma façon, je crois ne m’être jamais autant battu pour une amitié. Jamais autant démenée pour montrer à une personne, une amie combien je l’aime, combien  je suis prête à me battre contre ma nature, à me battre pour toutes ces attentions régulières et te montrer que je suis là, toujours, à me battre, tout simplement, pour toi. Et pourtant, ne me demande pas pourquoi, c’est un sentiment que je ressens. Chaque jour, au quotidien. 
P
eut-être ai-je peur de ne pas savoir en faire assez pour toi. De ne pas t’être suffisante. Tu as un don tout naturel à être tellement proche et attentive envers tes amis. Et je crois que tu as su trouver des gens qui sont au moins aussi bien que toi sur ce point. Alors, peut-être ne suis-je tout simplement pas suffisante, pas à la hauteur, à ta hauteur, ou à la leur.
Et cela vient peut-être aussi du fait que nous n’avons pas le même mode de vie. Tu es encore une étudiante quand j’ai pris la route de la vie active, quand j’ai 35h de taf dans les pattes par semaine, régulièrement. Tu as tendance à aimer aller faire la fête, sortir en boite, quand j’ai moins même tendance à aimer le calme, ou tout simplement me retrouver avec la personne que je vois. A tel point que nous ne faisons rien en dehors, que chacune ne pense pas forcément à l’autre pour sortir. Et peut-être que ce sont ces différences qui nous éloignent.
Ou peut-être m’en veux-tu de ne pas être venue te voir l’année dernière en Italie. Peut-être m’en veux-tu de ne pas t’avoir expliqué les raisons qui m’ont poussé à annuler bien avant. J’ai eu une manière sournoise de te protéger. Comment aurais-je pu t’expliquer quand moi-même je n’arrivais pas à poser des mots dessus, quand je n’y arrive toujours pas d’ailleurs. J’ai eu un tel silence, tellement de questions sans réponses… Comment aurais-je pu te confronter à tout cela alors que tu étais si loin. Je ne pouvais que souffrir en silence. Et te demander de me regarder gentiment, j’aurais pas pu, ça n’aurait pas été juste. Mais m’en veux-tu ?
Cette distance qui s’installe, que je sens se manifester visiblement… Je ne saurais dire si elle était déjà là, ou si c’est tout bonnement moi qui la crée à force de penser, sur-penser tout cela.
Il y a tellement de questions que je me pose, tellement de doutes qui s’installent. Une seule chose est sûre : je t’aime, comme une sœur.

 

Un lien vers une chanson : http://youtu.be/HjaZ1v_nA4s

Par Plume le Jeudi 23 février 2012 à 13:11
Je ne sais pas trop quoi te dire, juste, l'amitié, c'est difficile, surtout quand on se connaît depuis aussi longtemps que vous deux, car on change, on évolue, on n'a plus rien à voir avec ce qu'on était au tout début.
Je t'envoie tout mon courage en tout cas <3
 

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